Ces recherches ont débuté avec la présence de plusieurs matériaux présents dans l’atelier de La Cellule. J’ai utilisé des boites de pétri, du vinaigre de raisin, de l’eau, de la terre, du liquide vaisselle, du sucre, de l’alcool à 95° dilué, de la farine ainsi qu’une image. Face à cette profusion de matériaux, je ne savais pas ce qui allait être réalisé au bout de ces quelques heures. Pour cela, je suis partie de recherches préexistante, que j’ai pu mener sur la couleur rose et le brillant. De plus, de manières formelles la boîte de pétri créait quelque chose de relatif aux expériences et aux cabinets de curiosité.
Tout débute naturellement avec un premier mélange, qui est celui de la terre et de l’eau. Quand cette première expérience débute, je pense immédiatement aux premières constructions qu’on pouvait réaliser étant enfant. Pour l’anecdote, je devais avoir sept ans et j’étais avec mes copains et copines dans la cours de récrée à joué dans l’herbe avec la boue. Suite à cela, j’avais creusé un tout petit trou avec mes mains et mis une feuille d’arbre dans ce trou ; quand cette avant-dernière action fut réalisée, je suis partie en courant aux toilettes pour aller chercher de l’eau. Avec cette eau dans les mains, je remplis mon tout petit trou pour créer une piscine. Naturellement, la feuille n’a pas étanchéifié la piscine puisqu’il a fallu quelques secondes pour que l’eau disparaisse. Je pense continuellement à ce souvenir, car j’ai l’impression de ne pas avoir élucidé quelque chose, je ne le serais sans doute jamais.
Suite à ce mélange de terre et d’eau, j’y ajoute un morceau d’image. Ce dernier est une chute d’un projet réalisé quelques mois auparavant. Cette image représente une brillance créée par la présence d’un rayon lumineux dirigé sur une surface réfléchissante. Les images sont présentes dans chacunes des expériences réalisées.
À la suite de cette première expérience, je me suis dirigée vers la couleur rose, c’est-à-dire que j’ai mélangé le rouge du vinaigre et le blanc de la farine. Ce qui a donné lieu à une pâte épaisse rose que j’ai mis dans une boîte de pétri qui contenait un morceau d’image. Au fur et à mesure, je mélange les aliments qui n’en sont plus puisqu’ils deviennent des matériaux. Ce qui a donné lieu à une pâte épaisse rose que j’ai mis dans une boîte de pétri qui contenait un morceau d’image. Je constate que cette matière est intéressante, car avec des produits naturels, je réussis à créer une matière qui pourrait sembler artificielle. Dans ce mélange, j’y introduis un morceau d’image que j’installe dans la boite et je continue avec une autre expérimentation.
J’ai réalisé dix expériences dont cinq qui sortent du lot. La première étant celle faite avec la terre, puisque le résultat formel n’étant pas le plus intéressant, mais plutôt le souvenir que cela m’a évoqué. L’expérience deux qui est la farine et le vinaigre qui m’ont mené à cette première couleur : rose. L’expérience trois qui est un mélange de vinaigre et de sucre ayant pour résultat la brillance. L’expérience quatre est mélangée entre image et alcool à 95°dilué qui forme une cristallisation similaire à des étoiles. Pour finir sur la dernière expérience qui est le mélange de l’expérimentation deux mélangé à l’expérimentation trois qui rendent d’une planète, d’un paysage, d’une matière et de ses mondes. Les expérimentations trois et quatre ne sont pas détaillés, mais expliquer plus tard. Cette interrogation sur les mondes et en particulier ses mondes, interroge la recherche sur l’autre.
Ces expérimentations ont été créées par la main humaine, mais entre elles, elles forment un langage que je ne connais pas. Les photographies présentent dans le livret, représentent les expérimentations trois semaines après leurs créations. Pour certaines, elles ont séché et pour d’autres elles ont évolués. Pour continuer les recherches, je souhaiterais mettre les expérimentations sous un microscope ou bien faire de la macro.
Lucie Kerzerho
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